Glossaire
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Il existe 27 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants :
Les systèmes socio-écologiques face aux changements globaux
ecologie


- Écologie profonde
- L’écologie profonde (deep ecology) est un mouvement qui prône l’instauration de changements radicaux et un basculement vers un nouveau paradigme dans le rapport des sociétés à leurs environnements, en opposition avec le modèle dominant. Elle appelle ainsi à la rupture avec la relation d’instrumentalisation de la nature et à la reconstruction du lien social en intégrant des valeurs telles que la solidarité, l’équité, l’égalitarisme, la symbiose. Son nom français est une (...)
- Écologie intégrale
- Le terme d’« écologie intégrale », apparu dans les années 1980, est un concept religieux issu du christianisme. Il tente de faire le lien entre la bioéthique (la préservation de la nature et de la vie) et l’écologie environnementale. Dans le discours de l'Église catholique, l'écologie intégrale comprend les relations des humains entre eux, avec leur environnement, et avec la transcendance (encyclique Laudato Si, 2015). Il s'agit de penser une écologie à la fois environnementale, (...)
- Écologie politique
- Les termes d’écologie politique, ou de green politics en anglais, désignent les courants politiques qui visent à créer une société fondée sur la défense de l'environnement, la démocratie participative, la justice sociale et le pacifisme. L’usage du terme « écologie politique » permet donc de différencier l’écologie scientifique comme discipline d’un côté, et cette démarche politique de l’autre. Celles et ceux qui étudient l’écologie sont les écologues, tandis que (...)
- Écologie routière
- L’écologie routière, de l’anglais road ecology, est un champ disciplinaire situé au croisement entre sciences du vivant, géographie et aménagement, qui a pour objet l’étude des effets des infrastructures linéaires de transport sur les écosystèmes et sur les populations animales. L’ouvrage fondateur de la road ecology est paru en 2002 : Forman et al., Road Ecology: Science and Solutions.
Les infrastructures linéaires de transport génèrent un ensemble de nuisances écologiques et (...) - Référence (en écologie)
- La référence désigne, en écologie, un état d’un écosystème utilisé pour guider les actions de restauration écologique. La référence peut être historique (retour à l’état « naturel » du milieu, avant dégradation), spatiale (un milieu de même type mais non dégradé pris comme modèle) ou écologique (définition d’objectifs améliorant la fonctionnalité et la structure des écosystèmes). Dans le cas d’un retour à un état « naturel », la question se pose alors de (...)
- Écotone
- Un écotone est un terme utilisé principalement en écologie du paysage pour désigner une transition entre deux écosystèmes, comme la bande intertidale ou la lisière d'une forêt : c’est un entre-deux écologique. Sur une vue en plan, il prend le plus souvent la forme d'une bande d'inégale largeur. Les écotones sont souvent riches en biodiversité mais aussi fragiles en raison de leur dimension restreinte.
(JBB) juin 2018, dernière modification mars 2024(...) - Modernisation écologique
- La modernisation écologique est l’un des deux grands systèmes de pensée qui s’opposent au sein de l’écologie politique. Face à des écologismes socialement militants, souvent ancrés à gauche, et puissants au sein des partis écologistes européens, il s’agit de promouvoir une écologie compatible avec la croissance économique, et plus généralement avec le système capitaliste et avec le cadre néolibéral. Les solutions techniques (voitures électriques, énergies renouvelables) menées (...)
- One health, une seule santé, santé intégrée globale
- L’approche « one health » (de l’anglais « une seule santé »), que l’on peut aussi traduire par « santé intégrée globale », désigne une approche environnementale englobante de la santé, par réaction à l’approche classique centrée exclusivement sur la santé humaine. Cette est promue par des institutions comme l’OMS, et transposée à l’échelle nationale (par exemple, en France, par le ministère de la Santé).
Dans l’approche classique, les éléments de (...) - Préservation, préservationnisme
- Voir la notion à la une : protéger, préserver ou conserver la nature ?
La préservation de la nature est une démarche qui vise à protéger la nature pour elle-même, contre les effets néfastes de l'action des sociétés, selon un principe biocentré d'une nature existant en-dehors des humains.
Cette approche préservationniste, apparue à la fin du XIXe siècle aux États-Unis, représente un courant radical dominant jusque dans les années 1950. Depuis les années 2010, elle s’est (...) - Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)
- Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC, en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC), fondé en 1988 dans le cadre de l'ONU et à la demande du G7, par l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), rassemble des groupes d'experts dont le rôle est d'évaluer les informations scientifiques, techniques et socio-économiques pour analyser, comprendre et prévenir les risques de changements (...)
- Endémisme, espèce endémique
- L’endémisme désigne, en écologie, les propriétés des espèces animales ou végétales adaptées à un habitat local particulier. Une espèce endémique n’existe que dans ce milieu. L’endémisme peut s’observer à des échelles très variables : on peut dire d’une espèce, à la rigueur, qu’elle est endémique à la forêt amazonienne, même si cet exemple est un cas limite. Le terme est plus pertinent lorsqu’il s’applique à des échelles plus fines, en particulier à celle de (...)
- Nature
- Dans une perspective constructiviste, la nature est la représentation qu’une société donnée, située historiquement, se fait des composantes biophysiques de l’environnement. Cette catégorie de pensée est tout sauf objective : c’est un construit culturel dont le contenu varie d’un individu à l’autre, d’une société à l’autre, et dans le temps. La distinction entre nature et culture, entre ce qui fait partie du champ de l’humain et ce qui en est exclus, est également variable ( (...)
- Trame noire
- La trame noire est un réseau formé de corridors écologiques caractérisé par une certaine obscurité. Nées dans le sillage de la trame verte et bleue, l’objectif des trames noires est de protéger la biodiversité nocturne de la pollution lumineuse.
Les éclairages artificiels ont longtemps été associés à des questions de sécurisation des mobilités des personnes, mais plusieurs disciplines, notamment l’écologie, les abordent aujourd’hui en termes de pollution et de pression (...) - Impédimentologie
- L’impédimentologie est un champ de recherche interdisciplinaire dont le but est d’étudier les obstacles aux changements sociaux, en particulier ceux s’appliquant aux processus de transition sociale, et les divers moyens de les appréhender. La transition entendue ici est celle consistant à passer de l’ère de l’Anthropocène à une ère du respect des limites planétaires.
Dans son acception impédimentologique, l’obstacle est compris comme « la tendance d’un système à (...) - Renaturation
- La renaturation désigne une large gamme d’actions d’aménagement destinées à réduire le degré d’anthropisation d’un espace. Il s’agit d’apporter davantage de « nature » à un espace perçu comme trop artificiel. L'équivalent anglais, rewilding, a deux traductions : renaturation ou réensauvagement ; la renaturation implique une intervention humaine (une perturbation volontaire) pour revenir à un état de référence, alors que le réensauvagement consisterait à laisser la nature (...)
- Écoféminisme
- L'écoféminisme est un courant des éthiques environnementales qui pose au centre de sa réflexion la question des relations de genre et de domination dans l'approche de la protection environnementale. L’écoféminisme, écrit Catherine Larrère (2012, p. 105) « a mis au cœur de sa réflexion les connexions qui existent entre la domination des hommes sur la nature et celle qu’ils exercent sur les femmes ». Le mot date des années 1980, mais l'origine du mouvement peut remonter au moins à la (...)
- Point chaud de la biodiversité
- Un point chaud de la biodiversité, de l’anglais biodiversity hotspot, est un biome terrestre identifié comme réunissant deux conditions : une biodiversité très élevée et des pressions anthropiques fortes sur cette biodiversité ainsi que sur les habitats écologiques. Le concept a été développé à partir de 1988 à l'université d'Oxford par l'équipe de Normand Myers, chercheur spécialisé dans les rapports entre l'écologie et l'économie (Myers, 1988). « Il [Myers] considérait (...)
- Niveau de la mer, élévation du niveau de la mer
- Le niveau de la mer est le niveau de référence à partir duquel sont calculées toutes les altitudes, aussi bien terrestres que sous-marines. Il correspond à la médiane entre deux niveaux (marée basse moyenne et marée haute moyenne). Il est établi depuis le XIXe siècle par des marégraphes. En France, c’est celui de Marseille qui définit cette altitude conventionnelle et ce, depuis un premier ensemble de mesures réalisées entre 1885 et 1897. De nombreux autres pays disposant d’un littoral (...)
- Abattis agricole, abattis-brûlis
- La culture sur brûlis, ou abattis-brûlis, est un mode traditionnel extensif de mise en valeur agricole consistant à abattre et brûler la forêt d'une parcelle pour la mettre en culture puis à l'abandonner pour permettre la reconquête forestière. Le paysage qui en résulte est l’abattis agricole. La forêt, coupée, brûlée, puis replantée en espèces nourricières, fournit la part d'alimentation végétale indispensable aux communautés rurales qui pratiquent l'abattis. Les cendres compensent (...)
- Développement durable
- Le concept de développement durable (sustainable Development) a été introduit en 1987 par le rapport dit Brundtland (Our Common Future) qui en donne la définition suivante : « mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (Clément, 2004). Il fut adopté lors du Sommet de la Terre (Conférence mondiale des Nations Unies sur l’environnement) de Rio en juin 1992, sur la base d'un double constat (...)