Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, environ 1 500 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres C à Z).
Il existe 1699 termes dans le glossaire.
Il existe 64 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants :
B
- Beau
- Beau est un qualificatif peu utilisé en géographie, si ce n’est, jusqu’aux années 1970 par la géographie classique ou, de nos jours, en analyse des paysages, dans le cadre d’une géographie des représentations. Les notions de « beau » mais aussi de « laid », « d’esthétique » ou « d’inesthétique » sont donc avant tout la résultante de celui qui perçoit le paysage et se le représente. Par définition subjectives, elles sont suspectes dans la langue scientifique. (...)
- Benthos, milieu benthique, espèces benthiques
- Le benthos (profondeur en grec) est l’ensemble des organismes aquatiques vivant au fond des étendues d’eau marines, lacustres ou fluviales. Le milieu benthique correspond donc aux substrats des fonds des mers et des océans ainsi qu’aux organismes aquatiques en relation directe avec ces fonds. Les espèces benthiques sont liées au fond, quelle que soit la profondeur du fond, par opposition aux espèces pélagiques, qui vivent dans la colonne d’eau.
Les espèces benthiques sont donc (...) - Besoin
- Le besoin est ce dont l’absence provoque un manque. Plusieurs classifications de ces besoins existent. La plus commune distingue des besoins primaires (ou besoins vitaux ou besoins élémentaires) et des besoins secondaires (parfois également nommés besoins de civilisation).
Les besoins primaires sont l’alimentation, l’accès à l’eau, l’habillement et le logement, à quoi certains organismes internationaux comme l’ONU ajoutent par exemple la scolarisation (besoins vitaux des enfants) (...) - Bhuvan
- Bhuvan (mot dérivé du sanskrit Bhuvana qui signifie Terre) est un portail d'information géographique lancé en août 2009 par l'agence spatiale indienne ISRO (Indian Space Research Organisation). Ce « Google Earth indien » est un service qui propose un globe virtuel en 2D/3D de l’Union indienne (Népal, Bhoutan et Sri Lanka ne sont pas couverts) et tout un éventail d'informations géographiques. Il est disponible en anglais, hindi, tamoul et telugu.
Il expose les capacités de la haute (...) - Bidonville, quartier informel, quartier d'habitat spontané, habitat précaire, autoconstruction
- Un bidonville désigne, dans le langage courant, un quartier d'habitat autoconstruit avec des matériaux de récupération. En géographie, selon le contexte, on utilise plutôt les expressions « quartier informel » ou « quartier d'habitat informel », pour insister sur l'installation de leurs habitant en dehors d'un cadre juridique formalisé (voir informalité), ou bien « quartier d'habitat spontané » pour insister sur l'autoconstruction sans plan préalable. Martin Luther Djatcheu (2018) (...)
- Bien collectif
- Un bien collectif est un bien ou un service qui ne peut être approprié de manière individuelle. Le bien collectif se rapproche donc des communs ou biens communs, avec toutefois une différence : les communs sont dits « rivaux » en ce sens où les quantités consommées par une ou plusieurs personnes ne sont plus accessibles au reste de la communauté. La surexploitation est possible. Au contraire, les biens collectifs purs sont dits « sans rivalité » c’est-à-dire non exclusifs et (...)
- Bien sériel (UNESCO)
- Un bien sériel est, dans le vocabulaire de l’UNESCO, un bien patrimonial constitué d’au moins deux sites distincts. C’est l’une des formes spatiales que peut prendre un bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Les Orientations, c’est-à-dire les textes de mise en application de la Convention du patrimoine mondial, en donnent la définition suivante : « un bien en série est composé de deux ou plusieurs éléments constitutifs reliés entre eux par des liens clairement définis » (...)
- Bien-être
- Dans son sens le plus commun, le bien-être désigne le « sentiment général d'agrément, d'épanouissement que procure la pleine satisfaction des besoins du corps et/ou de l'esprit » (TLFI).
La notion a été tout particulièrement pensée et théorisée par les économistes (Pareto, Arrow), dans le cadre de l’économie du bien-être, branche de la discipline qui s’intéresse au bien-être social et aux politiques publiques pouvant l’engendrer. Une des traductions de Welfare State est (...) - Bifurcation
- Une bifurcation est un changement de direction choisi, radical et systémique. Dans la trajectoire (d’une personne, d’un territoire, d’une société, de l’humanité…), la bifurcation s’oppose aux changements progressifs ou graduels (par degrés successifs). Le terme est peu employé en géographie des transports, qui parle pourtant de directionnalité. Il est surtout presque absent du langage de l'épistémologie, qui préfère parler de changement de paradigme (Kuhn, 1962).
En (...) - BIMBY
- BIMBY, pour « build in my backyard », en référence à NIMBY (Not in my backyard), est un concept d’urbanisme visant à la densification des espaces résidentiels pavillonnaires. Le projet Bimby est né entre 2009 et 2012 dans le cadre du programme de recherche français « Villes durables » financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). Il regroupe des laboratoires de recherche (LATTS, laboratoires techniques, territoires et sociétés, et RIVES, Risques d’inondation en ville et (...)
- Biocénose
- La biocénose est l'ensemble des espèces, animales et végétales, vivant dans un équilibre plus ou moins stable au sein d’un biotope. Les relations systémiques de ces espèces entre elles et de ces espèces avec le biotope forment l'écosystème.
On distingue plusieurs types de biocénose : la zoocénose pour les espèces animales, la phytocénose pour les végétaux, la pédocénose (biocénose des sols), la microcénose pour les micro-organismes. Toutes interagissent entre elles. Par (...) - Biodiversité
- Voir aussi : biodiversité en France, outils législatifs Le terme biodiversité a été proposé par le biologiste américain Wilson en 1987. Le concept s'est rapidement diffusé dans les milieux politiques et a été repris lors de la conférence de Rio (1992). La biodiversité regroupe la diversité des formes du vivant, végétales et animales, y compris dans ses manifestations non répertoriées par la science. La biodiversité ou richesse biologique d'un territoire, est généralement exprimée (...)
- Biodiversité en France, outils législatifs
- En France, la loi de 2016 « pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages », souvent appelée simplement loi sur la biodiversité, a représenté un important travail d'harmonisation de nombreux textes de droit français. Elle introduit des changements de regard (par exemple en remplaçant dans la loi les termes d'« animaux malfaisants ou nuisibles » par « animaux susceptibles d'occasionner des dégâts »), et traduit l'importance croissante accordée à la (...)
- Biomasse
- La biomasse désigne la quantité totale de matière d'origine organique (animale, végétale et bactérienne) dans un espace donné. À l’échelle mondiale, plus de 80 % de la biomasse est constitué par les plantes, 0,3 % par les animaux, et le reste par les bactéries, champignons, etc. La biomasse animale est dominée par les arthropodes, les poissons, les mollusques, etc. Les mammifères ne représentent qu’une petite fraction du total, principalement constituée d’animaux d’élevage et (...)
- Biome
- Le biome, ou domaine bioclimatique, est la plus vaste unité écologique sur la Terre. Un biome contient de nombreux biotopes, qui sont le support physique des écosystèmes. Le nombre de biomes sur Terre varie selon les auteurs mais il est de l'ordre de la dizaine à la vingtaine. Un biome est défini par des caractéristiques climatiques et par un grand type de formation végétale. Les biomes sont représentés sur des cartes allant de l'échelle mondiale à l'échelle infra-continentale.
(...) - Biopolitique, biopouvoir
- La notion de biopouvoir et celle proche de biopolitique, foucaldiennes toutes les deux (Foucault, 2004), désignent une façon d'exercer le pouvoir sur les individus en tant qu'ils sont des êtres vivants. Si le biopouvoir s'exerce sur l'individu, la biopolitique s'étend à toute la population. Michel Foucault développe la notion à partir de travaux et de réflexions successifs sur différents dispositifs : les espaces asilaires, les espaces carcéraux ou encore les politique de lutte contre la (...)
- Biorégion
- La biorégion est un territoire délimité par des caractéristiques écologiques relativement homogènes et autonomes « en cohérence avec la population, sa culture et son histoire » (Latouche, 2019). Face aux excès de la mondialisation et à la dissolution des sociabilités locales, la biorégion est une volonté de délimiter un espace correspondant aux besoins d'une communauté humaine. En cela elle n'est pas nouvelle et s'inscrit dans la longue suite des tentatives visant à déterminer la (...)
- Biosécurité (élevage)
- La biosécurité d’une exploitation agricole selon l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale) désigne l'ensemble des mesures visant à réduire le risque d'introduction et de propagation d'organismes pathogènes.
Jean-Daniel Cesaro, géographe, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). Octobre 2020.
Pour compléter
- Jean-Daniel Cesaro, « L’industrialisation de l’élevage au Vietnam, entre (...) - Biostasie, rhexistasie
- Le couple biostasie-rhexistasie est une grille de lecture développée par le pédologue Henri Erhart (1898-1982) permettant de comprendre la genèse des sols et leur rôle d’interface avec les dynamiques érosives et le développement végétal.
En situation de biostasie, les sols sont couverts de végétation : celle-ci les protège de l’érosion hydrique et éolienne, leur apporte de la matière organique. En conséquence, les sols se développent : il s’instaure un équilibre vertueux (...) - Bitume, asphalte
- Les sables asphaltiques ou les schistes bitumineux enferment du pétrole brut très lourd composé d’hydrocarbures plus lourds que le pentane, qui peut contenir des composés sulfurés et d’autres minéraux. Ce mélange est naturellement visqueux et il ne peut, dans son état naturel, être récupéré par les moyens conventionnels tels que le forage. Son extraction et son traitement nécessitent donc des investissements et des moyens techniques importants dont l'impact sur l'environnement est (...)







