Glossaire
Le vocabulaire de la géographie à travers plus de 1 600 entrées pour découvrir des mots, faire des liens, consolider ses connaissances, trouver des pistes bibliographiques... Ce glossaire est en perpétuelle amélioration depuis plus de 20 ans. Par ailleurs, plus de 1 200 entrées ont fait l'objet d'une relecture et d'une mise à jour systématiques entre 2020 et aujourd'hui (lettres D à Z).
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Il existe 581 résultats dans Glossaire correspondant aux critères suivants :
geographie

- Indicateurs et indices
- Un indice est une « indication numérique qui sert à exprimer un rapport mathématique » (Lacoste, 2003) comme par exemple dans le cas de l’indice de fécondité d’une population. Un indicateur (étymologiquement, « ce qui indique ») est, en géographie, un ensemble composite de données qui permettent de caractériser une situation complexe. L’indicateur composite est forgé à partir de plusieurs paramètres permettant de rendre compte au mieux d'une situation. Il se bâtit donc à (...)
- Amer
- 1) En navigation, un amer est un point de repère fixe et aisément reconnaissable de loin, placé volontairement dans ce but (phare, signal) ou non (clocher, monument).
2) L’amer (par substantivation de l'adjectif) ou l’amertume est un goût prononcé, désagréable pour un palais non habitué, mais très courant dans la culture culinaire de nombreuses sociétés. Tous les bébés du monde témoignent d'une aversion pour les saveurs amères (Moriniaux, 2004). Dans l’optique d’une (...) - Ménagement
- En géographie et en urbanisme, le ménagement désigne une réaction aux excès de l’aménagement. Le parallèle entre des deux termes permet un jeu de mots facile, « à ménager, aménager », et il est ancien (par exemple, dans un titre de Roger Brunet en 1994). Mais les usages plus récents vont au-delà : pour Thierry Paquot (2021, cité par Lussault, 2024, p. 188), « le ménagement en architecture, urbanisme, paysagisme, design, se doit de pratiquer le cas par cas, le sur-mesure et le avec (...)
- Géohistoire
- La géohistoire est une démarche consistant à utiliser les outils et les méthodes de la géographie dans des périodes passées. Elle se distingue de la géographie historique qui est la connaissance des lieux et des espaces dans le passé, donc une branche de l’histoire. Cette démarche trouve son origine chez les penseurs, tels Fernand Braudel au milieu du XXe siècle, qui ont fait le lien entre les deux disciplines mariées dans l'enseignement secondaire mais séparées dans le supérieur, (...)
- Discours, discours géographique
- Dans une perspective de sciences humaines et sociales, le discours peut être défini comme « résultat de l’activité langagière d’un acteur » (Garcia, 2013, p. 284) ou comme le fruit de « l’activité de sujets inscrits dans des contextes déterminés produisant des énoncés d’un autre ordre que celui de la phrase » (Maingueneau, 2009, p. 44).
Cette activité langagière peut relever de différentes modalités, verbale (orale ou écrite), iconique, gestuelle et peut associer (...) - GIP Reclus
- Le GIP Reclus est un groupe de recherche en géographie fondé en 1984 à Montpellier autour de la personnalité de Roger Brunet. GIP signifie « Groupement d'intérêt public », un dispositif créé en 1982 par le ministère de la Recherche en 1982. Le nom de Reclus fait référence au géographe libertaire Élisée Reclus, ce qui place d'emblée le groupe sur la gauche de l'échiquier politique. Roger Brunet estime que c'est cet ancrage politique revendiqué qui a eu raison de son existence à la (...)
- Mémoire
- En histoire, la mémoire désigne les liens qu’établissent des individus ou groupes vivants entre passé et présent. Ces liens sont en perpétuelle évolution et la mémoire est « ouverte à la dialectique du souvenir et de l’amnésie » (Pierre Nora). Elle est autant une source pour la recherche historique (au travers des témoignages et des traces) qu’un objet de recherche à part entière (le champ de l’histoire des mémoires ou les memory studies). En travaillant sur « les lieux de (...)
- Folklore, folklorisation
- Si l’usage du terme folklore est courant et anciennement mobilisé, dans le sens de mise en scène des traditions d’un groupe culturel, celui de folklorisation est plus récent. Émanant des sciences sociales et humaines (anthropologie, ethnologie, voire sociologie), la folklorisation peut être définie comme un processus de sélection des particularités culturelles considérées comme les plus authentiques, dans le but de les promouvoir, notamment pour une mise en valeur touristique ou une (...)
- Langage cartographique
- En didactique de la géographie, le langage cartographique est considéré comme un système sémiotique articulant deux modes d’expression différents. La carte proprement dite répond aux conventions du langage graphique qui est essentiellement iconique (Pierce, 1978). Un signe ou un système de signes est dit iconique lorsque, par certains de ses traits, il ressemble à la réalité – ici la portion d’espace terrestre – à laquelle il renvoie. Cette similarité concerne les contours et les (...)
- Concept, notion et savoir scolaire
- Une notion désigne le degré connaissance qu’on a d’un objet pensé. Dans la géographie scolaire, la notion d’espace, par exemple, renvoie à la façon dont quelqu’un (les élèves, les étudiants, les apprenants adultes, etc.) définit l’espace, ce qu’il recouvre. La notion est une construction, qui évolue au cours de la formation de l’individu, pour acquérir une forme de plus en plus précise et des contours de plus en plus nets.
Le concept est une connaissance consolidée et (...) - Zone, zonage
- La zone et le zonage sont des outils permettant de traiter d’espaces délimités de surface variable.
1) En géographie, une zone peut renvoyer à deux types d’espaces : d’une part, un espace strictement délimité à partir de critères précis (zone Euro, zone commerciale par exemple) ; d’autre part, un espace délimité par deux parallèles (la zone intertropicale, la zone sahélienne, la zone dite tempérée par exemple). En histoire de la géographie, on parle de géographie zonale (...) - Groupe Dupont
- Pensé dès 1968 dans un contexte de remise en cause de l’institution universitaire et formé à Avignon en 1971 « en réaction à une géographie néo-vidalienne » (Marchand, 2018), le groupe Dupont est un collectif d’universitaires venus d’un grand Sud-Est de la France. Il fut fondé à l’initiative de Jean-Paul Ferrier (de l’université d’Aix-en-Provence) et Henri Chamussy (de celle de Grenoble). Le groupe Dupont a contribué au renouvellement de la géographie à partir des années (...)
- Fabrique urbaine, fabrique de la ville, production urbaine
- La fabrique urbaine, ou fabrique de la ville, désigne le processus social par lequel le tissu urbain se transforme, en insistant principalement sur trois caractéristiques : l'évolution morphologique y compris à l'échelle fine, l'épaisseur temporelle et son importance pour fixer des formes urbaines émergentes, et le rôle des acteurs, en particulier des pouvoirs politiques et économiques dans la transformation du foncier. La fabrique urbaine n'est parfois rien d'autre que la version dépolitisée (...)
- Cluster
- Le terme cluster vient de l'anglais où il désigne un ensemble d'objets reliés entre eux : selon les cas, une grappe, un régime, un bouquet, une touffe ou encore un essaim. L'image à retenir est celle d'entités distinctes mais reliées entre elles.
En géographie économique, dans la littérature anglo-américaine, un cluster est une concentration d'activités regroupées autour d'un secteur ou d'une filière. On parle aussi de grappe d'entreprises. Ce type de regroupement peut aboutir à (...) - Pôles, polarisation
- En géographie astronomique, les pôles sont les deux points où l'axe de rotation de la Terre passe par la surface du géoïde. Ils sont aussi les deux points où se rejoignent la totalité des méridiens.
L'existence des pôles magnétiques a donné, par analogie, un sens figuré au mot pôle dont la géographie et l'économie spatiale ont fait le plus grand usage : celui d'un lieu qui attire les flux (de capitaux, de population, de marchandises...). L'usage d'un terme de physique et de ses (...) - Instanciation, instance spatiale
- Si l’on considère instance dans le sens d’une catégorie, d’un domaine particulier, le terme d’instance spatiale fut particulièrement employé par les géographes marxistes dans les années 1960–70. Selon eux, les instances sont « les composantes "relativement autonomes" de la totalité sociale, au premier rang desquelles figure l’instance économique. Ces auteurs proposent d’ajouter aux instances économiques, politique, idéologique une "instance spatiale" » (Veschambre, 2006). Les (...)
- Géographicité
- La géographicité est le caractère ce qui est géographique, et plus précisément de ce qui relève de la géographie comme science sociale constituée en discipline plutôt que comme catégorie encyclopédique. Ainsi, la simple localisation d’un espace n’est pas sa géographie. La géographicité d’un objet définit la possibilité de l’étudier en géographe, c’est-à-dire sur le plan des rapports entre les sociétés et leurs espaces, et ce d’autant plus que ces rapports relèvent des (...)
- Paysage thérapeutique
- Le concept de paysage thérapeutique renvoie à l’ensemble des conditions spatiales observables d’un lieu de soin. Il souligne les liens entre les espaces de soin et la guérison. Le concept est développé par Wilbert Gesler au début des années 1990, en évoquant des lieux qui facilitent la guérison des patients (Épidaure, Lourdes, Bath). Ayant une dimension empirique et relevant de la géographie sociale, le concept de paysage thérapeutique apporte beaucoup à la géographie de la santé. Il a (...)
- Géopolitique
- La géopolitique est l'étude multiscalaire des conflits entre acteurs. Cette branche de la géographie ne se limite pas aux conflits armés et interétatiques : les luttes d'influence au sein des structures intercommunales ou les controverses autour d'un aménagement régional peuvent, par exemple, relever d'une étude géopolitique. La géopolitique n'est pas synonyme de géographie politique, puisque toute géographie du fait politique ne relève pas de l'étude des conflits entre acteurs. (...)
- Imaginaire, imagination
- Avec le développement de la géographie humaniste et culturelle et la lecture subjective des relations que chaque être humain entretient avec l’espace géographique et les lieux, l’imaginaire est à considérer comme un « principe fondateur de notre condition territoriale » (Bédard et al., 2011), autrement dit de notre géographicité. Il est un « instrument pour entrer en relation avec le cosmos » (Grassi, 2005). Dans cette approche phénoménologique de l’espace, l’étude de (...)