Géographies du politique : bibliographie indicative (agrégation de géographie, 2022 à 2025)
À l'occasion de la parution de la nouvelle question « Géographies du politique » au programme de l'agrégation à partir de la rentrée 2021, Géoconfluences propose une bibliographie indicative sur ce thème.
Les ressources recensées ici font la part belle aux publications numériques en accès libre et de mise en ligne récente. Les ressources numériques en accès payant via des portails en ligne ont aussi été retenues car elles sont accessibles par les sites des bibliothèques universitaires. Enfin, si la priorité a été bien évidemment donnée aux travaux des géographes, une certaine place a été aussi réservée aux autres travaux disciplinaires dans la mesure où leurs analyses permettaient de mieux saisir, comprendre et maîtriser des catégories et structures participant de l'organisation des espaces, territoires et sociétés. Cette bibliographie est classée prioritairement par thèmes, puis par ordre alphabétique, à l’exception de la rubrique « jalons épistémologiques » classée chronologiquement.
Compte-tenu de l’ampleur du sujet, puisqu’on peut se demander si on saurait faire une géographie qui ne soit pas politique, cette sélection bibliographique est nécessairement un parcours, un itinéraire, choisi parmi une infinité d’autres possibles. Nous avons sélectionné en priorité :
- les thèmes, les auteurs et les autrices cités dans le texte de cadrage du jury
- les références ayant une dimension épistémologique, conceptuelle ou portant sur l’histoire de la discipline.
- les ressources disponibles sur Géoconfluences
Compte-tenu de la portée épistémologique et notionnelle de cette question, nous ne saurions trop vous conseiller de garder toujours à portée de main le glossaire de Géoconfluences, indispensable compagnon de la préparation aux concours.
Que les candidats aux concours se rassurent, il n’est pas question pour eux de chercher à lire dans leur intégralité toutes ces ressources dans le temps limité de l’année de préparation, mais bien d'utiliser cette bibliographie comme un outil permettant de dégager les grands thèmes de recherche, construire ses exemples, se familiariser avec les publications scientifiques, et choisir celles qui seront approfondies. À chacun et chacune d’entre vous de s’approprier la bibliographie pour en faire un outil de travail au quotidien.
Nous rappelons que cette bibliographie est l’œuvre de Géoconfluences et qu’elle n’engage aucunement les membres du jury.
Les ressources proposées sont indicatives, ne prétendent aucunement à l'exhaustivité. Si une référence portant sur l’épistémologie ou l’histoire des géographies du politique vous semble manquer à cette bibliographie, nous vous saurions gré de nous le faire savoir grâce au formulaire de contact.
Texte de cadrage du jury
Appréhender les différentes acceptions du politique avec un regard géographique Depuis la réforme de l’agrégation de géographie en 2002, seules deux questions de géographie thématique ont accordé une place importante au politique (« Géographie des conflits » et « Frontières »), à travers des approches centrées avant tout sur des enjeux de pouvoirs. La question « Géographies du politique » élargit les analyses, le politique « recouvrant l’ensemble des phénomènes qui ressortissent à l’organisation de la gestion et de la régulation collective de la société » (G. Prévélakis, 2013, Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés).
Le mot « politique » est complexe car polysémique, sachant que les différentes acceptions du terme doivent être appréhendées, au sens large, dans le cadre de la question « Géographies du politique ».
Si l’on considère le terme politique en tant qu’adjectif, celui-ci désigne ce qui a trait aux formes de gouvernement, à l’organisation du pouvoir et à son exercice. En tant que substantif, et dans un sens strict, le politique renvoie à ce que désigne le terme anglais polity, à savoir le champ social régulé par les pouvoirs, traversé par des conflits relevant des intérêts divergents de la société et arbitrés par la puissance publique. Le politique est donc un ensemble d’instances institutionnalisées qui permettent le « vivre ensemble » et de résoudre ces conflits.
Au féminin, le terme politique est plus contingent : évoquer « la politique » revient en effet à désigner l’ensemble des activités, des interactions et des relations sociales qui se développent et se structurent en vue de la conquête et de l’exercice du pouvoir. La politique renvoie à la lutte concurrentielle pour la répartition de ce pouvoir (politics en anglais). Englobant tous les mécanismes de la compétition politique pour le pouvoir, la politique doit aussi s’entendre comme la scène sur laquelle débattent, s’allient ou s’affrontent un ensemble d’acteurs pour conquérir et exercer ce pouvoir.
Enfin, une politique ou des politiques (publiques) renvoient aux formes d’action concrètes des pouvoirs publics et à leurs moyens visant à satisfaire des attentes de la vie en société (en anglais policy ou policies) et ce, dans des domaines d’intervention très divers.
Ce sont toutes ces dimensions qui sont à prendre en compte dans le cadre de la question de programme « Géographies du politique », afin d’embrasser la pluralité des approches et des objets étudiés. Dans cette perspective, le politique constitue un objet géographique dont il convient d’analyser les traductions spatiales et les enjeux en termes de recompositions territoriales, tout en s’interrogeant sur son appréhension par les géographes, à travers une grande diversité de méthodes et de positionnements.
Confronter les débats épistémologiques dans les géographies du politique
- Dépasser le cadre étatique sans pour autant l’ignorer
Si l’échelle de l’État, voire de la Nation, a été longtemps privilégiée par les géographes qui s’intéressent au politique, la discipline intègre désormais d’autres échelles et cadres pour appréhender cet objet dans toute sa diversité. Les géographies du politique mobilisent ainsi une grande variété d’acteurs et questionnent leurs représentations et leurs stratégies. Il s’agira de rendre compte de ces dernières au regard des alliances, des partenariats, des tensions ou des conflits à l’œuvre.
À l’échelle mondiale ou macro-régionale, alors que les pouvoirs étatiques se recomposent à l’aune de trajectoires plurielles (verticalisation / centralisation versus décentralisation / différenciation / fédéralisation), des structures de gouvernance internationale dépassent désormais le cadre des Etats. Depuis 1972 et le premier Sommet de la Terre onusien, une gouvernance du développement durable s’est progressivement planétarisée : la prise de conscience de la fragilité et de la finitude des écosystèmes est désormais acquise et de grandes conférences climatiques internationales scellent des engagements majeurs de la part des États (Agenda 21, transition environnementale, réduction des GES, etc.).
Entre échelles locale et mondiale, l’impact territorial des politiques développées par les associations régionales interétatiques mérite aussi d’être étudié, en ce qu’elles ouvrent sur un nouveau rapport à l’action politique.
L’Union européenne en offre l’exemple le plus abouti, à travers lequel on peut analyser les processus politiques de (co-)décisions et les politiques communautaires de soutien économique et de développement / aménagement (p. Chevalier, G. Lacquement, F. Santamaria, etc.) à l’aune de recompositions territoriales à toutes les échelles (G. Baudelle, B. Elissalde, etc.).
À une échelle infra-étatique, l’aménagement du territoire peut aussi être appréhendé à travers une grille de lecture géopolitique, notamment à l’échelle locale (M. Bailoni, Ph. Subra, etc.). Dans ce cadre, le rôle politique des collectivités et des acteurs locaux est renforcé et se complexifie, comme l’ont montré, entre autres, C. Ghorra-Gobin aux États-Unis à travers l’importance grandissante des États fédérés et des métropoles, ou encore R. Le Goix à travers le rôle des acteurs publics, des acteurs privés et de leurs partenariats dans les projets d’aménagement urbain (F. Ascher, S. Rode). La diversité des choix politiques et des modalités de fabrique de la ville mérite ainsi d’être soulignée (A. Choplin, V. Clerc, G. Fauveaud, p. Guinard, etc.).
- Porter un regard épistémologique sur les géographies du politique
La question « Géographies du politique » permet de situer la discipline géographique au carrefour de champs disciplinaires connexes (sciences politiques, droit, économie, sociologie, aménagement...), l’enjeu étant de mettre la dimension spatiale au centre du questionnement sur le politique. Elle invite à interroger les clivages et les articulations entre les différentes approches du politique, notamment entre géographie politique et géopolitique. Dans son ouvrage Géographies du politique, J. Lévy (1991) indique que le cœur de la démarche de la géographie politique serait constitué par l’étude des enjeux démocratiques, tandis que la géopolitique, selon son refondateur Y. Lacoste, étudie les rivalités de pouvoir sur un territoire. Ces différenciations disciplinaires qui reposent sur la fonction que l’on attribue à l’espace (cadre, théâtre ou enjeu) ont longtemps entretenu des querelles épistémologiques et constitué des « ”lignes de faille” tenaces à l’intérieur de la famille géographique » (Rosière, 2007). Au-delà de cette divergence, on cherchera à identifier les complémentarités de ces deux approches. La revue Hérodote (créée en 1976) a notamment permis de diffuser une vision géographique de la géopolitique qui dépasse une approche souvent confisquée par l’histoire, les sciences politiques ou le droit. Cette entrée par l’espace propose, entre autres, de réfléchir à la question des conflits armés ou encore à l’implication de certains choix politiques sur des logiques d’aménagement. Quant à la revue L’Espace politique (fondée en 2007), elle met en exergue une citation de H. Lefebvre : « Il y a politique de l'espace parce que l'espace est politique ». Les publications abordant les géographies du politique ne se limitent pas à ces deux revues : il s’agit bien de mobiliser tous les champs de la géographie traitant du politique au sens large (géographie politique, géopolitique, mais aussi géographies économique, sociale, culturelle, de la santé, etc.), en dépassant les clivages et en confrontant les discours et les méthodes des géographes.
Il est de coutume de dire qu’en France, contrairement à un F. Ratzel rédigeant en 1897 l’ouvrage précurseur Politische Geographie, les géographes ont longtemps été rétifs à investir le champ politique. Il ne faut toutefois pas oublier les articles et les réactions de A. Demangeon, p. Vidal de la Blache (dans La France de l’Est notamment) ou encore J. Ancel face aux écrits des géopoliticiens allemands et aux récupérations nationalistes et guerrières en Europe (K. Haushofer). Les géographes ont cependant chronologiquement privilégié la genèse d’une géographie politique (A. Siegfried ou J. Gottmann) avant d’entrer dans une démarche plus spécifiquement géopolitique, autour de la figure d’Y. Lacoste. Si un renouveau de la géographie politique française intervient dans les années 1970 autour des travaux d’A.-L. Sanguin, p. Claval ou encore C. Raffestin, cette impulsion est d’abord venue des auteurs anglophones, notamment états-uniens (voir notamment les travaux de J. Agnew à ce sujet). On peut attendre des candidats une connaissance minimale de quelques revues anglophones majeures dans le champ (Political Geography, Annals of the American Geographers, Geopolitics, Space and Polity…) et les grandes lignes des travaux de géographes tels que N. Pounds, J.R.V. Prescott, J. Agnew, p. Taylor, G. Toal, K. Mitchell ou encore K. Cox, même si le cadre francophone reste au cœur de la préparation du concours*. Il s’agira notamment d’interroger l’influence des approches anglophones dans les recherches menées en France sur les enjeux politiques liés par exemple au postcolonialisme.
*Dans le cadre de la préparation au concours de l’agrégation externe de géographie sur les « Géographies du politique », afin de limiter la charge de travail pour les candidats comme pour les préparateurs, il n’est pas attendu de connaissance approfondie de la littérature étrangère non traduite en français.
Le politique : des objets géographiques pluriels
Au-delà des enjeux épistémologiques, les géographies du politique invitent à se pencher sur une grande pluralité d’objets d’étude, dont certains sont ici présentés, sans prétendre à l’exhaustivité. Il s’agira de mobiliser et d’interroger des concepts-clés fondateurs de la géographie politique, de la géopolitique et de la géographie au sens large : pouvoir (mais aussi État et acteurs au sens large), territoire et ses déclinaisons (territorialité, territorialisation), frontière, point chaud, échelle, lieu ou encore représentation. L’inscription de différentes formes de pouvoirs dans l’espace et la manière dont ils façonnent, contrôlent et légitiment des territoires (et inversement) sont des entrées importantes dans les géographies du politique, depuis les travaux de p. Claval (1978, Espace et pouvoir) ou de C. Raffestin (1980, Pour une géographie du pouvoir), sans pour autant limiter les géographies du politique à des géographies du pouvoir. L’un des enjeux de la question de programme est d’analyser la capacité des acteurs décisionnels dans leur pluralité (jusqu’aux individus-citoyens) à faire des choix politiques, et d’en interroger les enjeux et les conséquences sur le plan spatial. Dans ce cadre, les frontières restent un objet central du politique, dont les mouvements sélectifs d’ouverture et de fermeture (notamment celle consécutive à l’expansion mondiale de la Covid-19 depuis mars 2020) ont des implications territoriales multiples. Enfin, l’analyse multi-échelles est incontournable, devant être replacée dans les tendances de réarticulation et redéfinition des échelles (rescaling). La notion de lieu (place) traduit dès lors à la fois la considération plus récente d’une échelle micro-géographique et d’approches davantage « par le bas » dans le rapport des individus aux lieux.
- Jeux de pouvoirs et de puissance
Le politique implique l’intervention d’acteurs institutionnalisés, inscrits dans des jeux de pouvoirs et de puissance, dans des approches relevant généralement de la géopolitique, de la géographie politique, de la géographie économique ou encore de la géoéconomie.
La géographie électorale est un angle d’attaque important pour analyser, à différentes échelles, la dimension spatiale des jeux de pouvoirs entre partis politiques et les recompositions à l’œuvre au regard de l’évolution des votes, comme le montrent par exemple les travaux de M. Bussi ou de J. Rivière, ou les clivages sociaux et sociétaux vus à travers le prisme des résultats électoraux – tel le référendum britannique du 23 juin 2016 sur le maintien dans l’Union européenne (M. Bailoni).
À l’échelle des États, le politique s’incarne dans des territoires de pouvoirs plus ou moins décentralisés, parfois profondément recomposés par des processus de fusions ou de scissions territoriales. Certains pouvoirs ont particulièrement modelé et façonné les territoires : en Afrique du Sud, le régime d’Apartheid a découpé le territoire à la fois sur le plan national (création des bantoustans) et à l’échelle locale et intra-urbaine (townships), au nom d’une idéologie politique fondée sur le racisme et la séparation des races, en assignant des populations dans certaines parties du territoire. Plus généralement, la question des découpages territoriaux, des maillages ou encore de la néotoponymie (F. Giraut, M. Houssay-Holzschuch) mérite d’être abordée. Elle révèle en effet la volonté de contrôle du politique sur l’espace, afin de servir des logiques de séparation, de rééquilibrage des inégalités ou encore d’effacement d’un passé politique que l’on souhaiterait oublier.
Étudier la géographie de la puissance revient à raisonner en termes de combinaison de facteurs de puissance, de principes d’influence et de domination (hard, soft et smart power), de volonté d’exercice de la puissance (dans un but hégémonique, impérialiste ou de leadership), de capacité à s’affirmer par la nuisance (sharp power) et d’analyse de la mise en œuvre de stratégies d’action de grande envergure.
La guerre est l’une des premières manifestations de puissance de la part de l’État et elle intéresse le géographe pour différentes raisons. D’une part parce que l’ajustement aux conditions du terrain fait partie des clés de la victoire et que la géostratégie militaire permet de décrypter les priorités opérationnelles dans les conflits armés. D’autre part parce que les modalités des conflits évoluent : à la classique guerre conventionnelle se surimposent de nouvelles conflictualités asymétriques dans lesquelles les acteurs militaires non étatiques (milices, groupes terroristes…) déstabilisent des États en mettant en œuvre de nouvelles territorialités, s’appuyant par exemple sur des zones grises ou sur le cyberespace (travaux de D. Dory, R. Baudouï, F. Douzet, etc.).
Le rôle des acteurs non-étatiques démontre que les politiques de puissance ne sont pas l’apanage des seuls États. En effet, les entreprises privées - et notamment certaines firmes transnationales - sont amenées à jouer un rôle essentiel dans les mutations (géo)politiques du monde. Certains secteurs économiques pèsent plus que d’autres dans ces recompositions à l’œuvre, à l’image de la finance internationale qui impose, par l’ampleur de ses logiques propres, de nouvelles dynamiques spatiales, de nouveaux rapports de force aux acteurs politiques et induit même une nouvelle phase dans le processus de mondialisation à partir des années 1980. Au-delà de leur stratégie de conquête des marchés basée sur des logiques d’intelligence territoriale, certaines firmes transnationales peuvent être des relais directs de la puissance des États et participer pleinement à la construction de sphères d’influence des puissances dominantes, comme dans le cadre de la « Chinafrique » (Ph. Hugon, etc.) ou dans le domaine de l’information, de la communication et du numérique dominé par les GAFAM et autres BATX (J. Nocetti, A. Cattaruzza). Cette réflexion sur la place des acteurs économiques - et plus généralement de l’économie - dans les questions politiques et géopolitiques est abordée par la géoéconomie (E. Luttwak, p. Lorot).
- Des politiques publiques à l’interface de champs d’action multiples
L’action politique s’incarne dans des politiques publiques touchant une grande diversité de domaines : aménagement et urbanisme, politiques sociales, économiques, migratoires, etc. Chacune d’elles s’inscrit dans des schémas de pensée et des cadres d’action liés à des postures idéologiques fondées sur une perspective d’intégration ou de différenciation, voire de sélection, sur des idéaux d’égalité / d’équité ou de compétitivité / concurrences entre les territoires. La diversité des acteurs à l’œuvre implique des débats, des alliances, des oppositions, voire des situations de conflictualité plus ou moins marquées.
Pour prendre l’exemple des politiques économiques, celles-ci sont d’abord des politiques sectorielles de soutien à l’activité productive ou encore des politiques d’attractivité, mais elles jouent un rôle déterminant dans les évolutions des systèmes productifs, appréhendés dans la pluralité de leurs échelles spatiales et des intérêts et des logiques d’acteurs. À l’échelle mondiale, l’analyse des politiques économiques permet d’ouvrir sur des notions à bien différencier pour hiérarchiser les territoires et analyser leurs trajectoires : sous-développement, développement, émergence, restent des grilles d’analyse d’autant plus incontournables qu’elles sont traversées de politiques diverses, émanant de différents acteurs dans une perspective diachronique parfois fort évolutive à aborder selon une approche géoéconomique et avec un regard critique. L’étude de modèles économiques parfois cycliques (S. Velut) et territorialisés à une échelle macro-régionale (« modèles » asiatique, latino-américain...), l’analyse de la pluralité des stratégies de développement et d’émergence suivies par les Etats et leurs partenaires, la compréhension des mécanismes d’intégration commerciale mais aussi des logiques de projection à l’international des systèmes productifs nationaux et locaux (corridors transnationaux d'Asie du Sud-Est, par exemple) permettent de démontrer la dimension profondément territoriale des recompositions géoéconomiques. Le processus de mondialisation sélectionne, hiérarchise les territoires selon une double dynamique de « surintégration » et de « surexclusion » (L. Carroué) et évolue (démondialisation, asiatisation, etc.) au gré des options politiques privilégiées par certains acteurs, notamment les grandes puissances.
Ces politiques sectorielles s'inscrivent dans une quête de compétitivité qui est un objectif politique en soi et qui suppose la définition et l'application de stratégies actorielles et territoriales efficaces, même si la compétitivité peut être idéologiquement instrumentalisée (G. Ardinat). Pilotées par les États, mues par des acteurs privés et politiques locaux, intégrant des acteurs nationaux et internationaux (investisseurs étrangers), elles s'inscrivent dans une dimension multiscalaire : des angles morts sortent de leur marginalisation économique (« roses d'Afrique, roses du monde », L. Benoît et al.), des lieux jadis dynamiques s'effondrent et/ou se réinventent (comme les shrinking cities étudiées entre autres par S. Fol ou encore les ghettos dans les villes étatsuniennes), de nouvelles centralités apparaissent en valorisant des avantages comparatifs pluriels (comme Tanger Med à proximité du détroit de Gibraltar, N. Mareï).
Le rapport entre les politiques et la ville est aussi au cœur de la question des géographies du politique. La ville et la fabrique urbaine constituent ainsi des objets essentiels dans l’approche politique de l’espace, constituant de véritables laboratoires d’expériences à travers les pouvoirs, souvent anciens, qui y sont concentrés, et ceux, plus récents qui s’y développent. Alors que l'acteur étatique peut afficher des objectifs de mixité sociale en jouant par exemple sur le levier de l'habitat social, certaines stratégies municipales, couplées à des jeux d'acteurs privés (promoteurs, commerçants, etc.) n'entravent guère les processus de ségrégation, de développement de l’habitat informel, de gentrification rapide de certains quartiers jusque-là populaires (travaux d’A. Clerval, M. Chabrol, A. Fleury, M. Giroud, etc.). Parallèlement, les quartiers historiquement bourgeois ou nouvellement construits dans des logiques de ségrégation choisie le restent par de subtiles tactiques normatives garantissant l'entre-soi (travaux de R. Le Goix, F. Madoré, G. Billard, G. Capron sur les communautés fermées, des sociologues M. Pinçon et M. Pinçon-Charlot, etc.). Ces dynamiques urbaines suscitent des questionnements sociétaux et politiques majeurs. Les politiques migratoires intéressent également la question au programme. Désormais largement abordées de façon interdisciplinaire, elles posent spécifiquement en géographie la question de la production de l’espace et des flux (recompositions des champs migratoires mais aussi géographie des centres de détention), interrogent le rôle des États et soulèvent des questions éthiques de discrimination, ainsi que de justice sociale et spatiale (réseau Migreurop).
- Le politique et la justice spatiale
Ainsi, le politique renvoie à la gestion des sociétés, impliquant en cela de s’intéresser aux enjeux sociaux du politique. Dans cette perspective, les recherches en géographie s’inscrivent depuis une quinzaine d’années dans des approches renouvelées, notamment dans le registre de la justice spatiale. Par exemple, la question des minorités (qu’elles soient de genre, de sexe, de race, de classe, d’âge, etc.) a une dimension profondément politique, qui s’incarne dans une grande diversité de formes d’actions, notamment dans des processus de résistance, de manifestations, d’occupations d’espaces, de répressions à différentes échelles spatiales (espaces publics, quartiers, villes, régions, etc.). Dans le même ordre d’idée, le militantisme, le syndicalisme, les actions collectives (grèves, manifestations, etc.) l’activisme environnemental ou climatique ou encore certaines actions individuelles (consommation engagée, etc.) relèvent d’enjeux à la fois sociaux, spatiaux et politiques. Dans ce cadre, les géographies sociale, culturelle, environnementale, féministe ou encore critique peuvent être mobilisées pour appréhender le rapport à l’espace des individus ou groupes sociaux concernés, les jeux d’acteurs et les stratégies mises en œuvre pour tenter de proposer d’autres formes de régulation sociale, voire d’autres modèles sociétaux, ou tout au moins de dénoncer les injustices à l’œuvre (C. Hancock, M. Blidon, L. Beauguitte, V. Veschambre, F. Ripoll, etc.). Ces approches critiques abordent le politique sous l’angle d’une géographie plus radicale qui remet en cause le système libéral contemporain.
Les approches en termes de justice sociale et spatiale (B. Bret, Ph. Gervais-Lambony, etc.) permettent d’entrer dans la géographie des inégalités – selon une démarche pouvant être intersectionnelle. Maints travaux de géographes soulignent la pluralité des réponses politiques aux situations d’injustices (sanitaires, alimentaires, énergétiques...). Aux actions étatiques se surimposent (ou priment parfois) les décisions des collectivités locales stimulées par les logiques politiques de différenciation territoriale (discrimination positive) et de décentralisation politique. Mais en cas de défaillance ou de retrait volontaire des pouvoirs publics, le relais est pris par les acteurs communautaires et / ou associatifs, par exemple dans le cas de l’agriculture périurbaine dans la Mégalopolis américaine (F. Paddeu, S. Baffico, etc.), de l’habitat participatif ou encore de l’économie sociale et solidaire, dans le cadre de ce que certains chercheurs désignent comme des « politiques alternatives » (ou « alterpolitiques », M. Rousseau et V. Béal).
Des géographies engagées
L’étude des « Géographies du politique » pose également la question du rapport du géographe à l’action. Par sa capacité d’expertise territoriale, le géographe peut devenir un acteur politique direct ou indirect : le courant de la géographie appliquée (« recherches géographiques orientées en vue d’applications pratiques » selon A. Bailly, 1998) milita en ce sens (M. Phlipponneau), provoquant des querelles avec les tenants de la géographie « active » (p. George), qui s’en rapprochera finalement en visant au diagnostic et à la proposition de remèdes. La question du rôle et de la place du géographe dans la prise de décision politique est loin d’être secondaire et ce, à différents niveaux.
Réfléchir au statut d’expert des géographes permet de souligner leur capacité à peser dans certaines prises de décision en termes d’aménagement des territoires (par exemple, en France, les recherches suscitées par le PUCA), leur présence dans des institutions publiques consultatives (France Stratégies, Haut Conseil pour le Concours externe de l’agrégation du second degré Section géographie Programme de la session 2022 © www.devenirenseignant.gouv.fr Page 6 sur 19 12 avril 2021 climat, GIEC) ou leur exposition médiatique. Avec un regard rétrospectif, M. Foucher (2021) distingue dans sa propre carrière de géographe-diplomate « le géographe au cœur de l’État » puis celui « aux côtés de l’État ». Autant de pratiques permettant d’en finir avec la vision d’une géographie rebutante et déconnectée des enjeux politiques contemporains.
En outre, la montée d’une exigence de justice spatiale est à relier avec un changement dans la manière de produire de la connaissance et dans un rapprochement des liens entre chercheurs et militants ou activistes. La dynamique épistémique se politise et des géographes engagés analysent et dénoncent le caractère discriminatoire, inégalitaire, voire xénophobe, de certaines politiques. La dimension éthique des réflexions est donc à souligner.
L’idée d’engagement peut constituer une clef de lecture intéressante pour appréhender les jeux d’acteurs dans toute leur diversité : de l’engagement dans un parti politique à l’engagement citoyen, en passant par celui des géographes, les acteurs du politique sont loin de se cantonner à la figure étatique. Le politique transparaît ainsi à travers une grande diversité de formes d’actions, au-delà de celles des acteurs publics. Ces formes d’action et la (dé)politisation des sociétés ont pu être transformées ces dernières années par les situations de crises (économique, sanitaire, sociale…) mondialisées, contribuant à recomposer largement le jeu politique.
Les géographies du politique dans les programmes de géographie au collège et au lycée
La question « Géographies du politique » renvoie à des champs heuristiques qui sont intégrés dans les programmes de géographie de l'enseignement secondaire et les dernières réformes des programmes ont renforcé la thématique politique et géopolitique dans l’enseignement de la géographie comme le souligne la mise en place de la spécialité HGGSP (Histoire-Géographie, Géopolitique, Sciences politiques) en Première et en Terminale.
Au collège, plusieurs intitulés permettent d’opérer une mise en application en s’appuyant, le cas échéant, sur l’espace vécu des élèves. En classe de Troisième par exemple, l’étude des inégalités socio-spatiales au sein du territoire français permet d'interroger les enjeux politiques d’égalité territoriale mis en œuvre de l’échelle nationale aux échelles régionale et locale, comme dans le cadre du sous-thème « Aménager pour répondre aux inégalités croissantes entre territoires français, à toutes les échelles ». Le programme invite à faire réfléchir les élèves sur certains télescopages dans la conception même de l’action publique territoriale, dans une optique de « compétitivité des territoires, qui se heurte souvent au principe d’équité et de réduction des inégalités ».
Au lycée, le programme de Terminale générale part du constat que « le monde dans lequel nous vivons a connu et connaît des bouleversements démographiques, économiques, environnementaux et politiques considérables ». L’étude des « territoires dans la mondialisation », et notamment le thème « Mers et Océans », permet d’envisager l'opposition historique entre deux visions maritimes contradictoires (Mare Liberum et Mare Clausum), et les revendications territoriales des États dans une course à l’exploitation des ressources. Politiques de puissance, stratégies territoriales d'intégration régionale, logiques d'aménagement par les réseaux sont autant de thèmes à forte composante politique, à appréhender à travers des études de cas variées (Russie ; Caraïbe et Antilles ; Amérique latine).
En Première et en Terminale, les enseignements de spécialité en « Histoire-Géographie, Géopolitique, Sciences politiques », participent d’une approche pluridisciplinaire et transversale qui interroge plus encore le rapport entre géographie et politique, en lien avec l’approche historique. L’enseignement de cette spécialité ouvre, en Première, sur « les clefs de compréhension du monde contemporain », à travers l’étude d’un régime politique (la démocratie), l’analyse des puissances internationales ou encore les divisions politiques du monde que constituent les frontières.
En Terminale, des thématiques telles que « Faire la guerre, faire la paix » ou celle des enjeux géopolitiques liés au patrimoine, permettent également d’interroger le politique dans toute sa profondeur territoriale, en lien avec l’analyse des logiques et des pratiques des acteurs politiques pour comprendre la complexité des faits géographiques.
En cela, la question « Géographies du politique » permet d’approfondir des savoirs et des démarches que les futurs professeurs mettront au service de leurs enseignements à venir, tout en accompagnant également les élèves dans leur éducation à la citoyenneté.
Source : texte de cadrage du jury.
Généralités
Outils de travail
- Le portail des concours de Géoconfluences
- Sélection de ressources sur Géoconfluences pour traiter cette question
- Glossaire de Géoconfluences
- La rubrique Notions en débat de Géoconfluences
- Bibliographie de Géoconfluences sur les frontières, 2020.
- Bibliographie de Géoconfluences sur « Migrants, migrations, territoires dans le monde » par Marion Mare, 2020.
- Bibliographie internationale de géographie politique et géopolitique, L’Espace Politique. Bibliographie mise à jour en 2017.
Dictionnaires
- Bailly Antoine, Ferras Robert, Pumain Denise (dir.), Encyclopédie de géographie, Economica, 1995 (2e éd.).
- Baud Pascal, Bourgeat Serge, Bras Catherine, Dictionnaire de géographie. Hatier, coll. « Initial », 2013 [5e édition].
- Brunet Roger, Ferras Robert, Théry Hervé (dir.), Les mots de la géographie. Dictionnaire critique. Reclus, La Documentation française. 1993 (1ère éd. 1992).
- George Pierre et Verger Fernand, Dictionnaire de la géographie, 2004, 8e éd. (première éd. : 1970), Presses Universitaires de France, coll. Quadrige dicos poche.
- Ghorra-Gobin Cynthia (dir.), Dictionnaire critique de la mondialisation, Armand Colin, 2012.
- Lacoste Yves, De la géopolitique aux paysages. Dictionnaire de la géographie. Armand Colin, 2003
- Lévy Jacques et Lussault Michel (dir.), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés. Belin, 2013 (1re éd. 2003).
- Merlin Pierre et Choay Françoise (dir.), Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement. Presses universitaires de France, Quadrige, 2009 (1ère éd. 1988).
- Prévélakis Georges, « Politique » in Jacques Lévy et Michel Lussault (dir.), Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés. Belin, 2013 (1re éd. 2003).
- Rosière Stéphane, Michel Bussi, Gérard Dussouy et André-Louis Sanguin (dir.), Dictionnaire de l'espace politique. Paris, Éditions Armand Colin, 2008, 320 pages.
Ouvrages généraux
- Argounès Fabrice (dir.), Géographies du politique, Atlande, 2022.
- Baudelle Guy, Ozouf-Marignier Marie-Vic, Robic Marie-Claire, 2001. Géographes en pratiques (1870-1945). Le terrain, le livre, la Cité. Rennes : PUR, 390 p.
- Bussi Michel, Badiarotti Dominique, Pour une nouvelle géographie du politique, 2004, Paris, Anthropos, Economica, 301 p. Compte-rendu d’Éric Verdeil dans Géocarrefour, 2004.
- Cattaruzza Amaël et Limonier Kevin. Introduction à la Géopolitique (avec Kevin Limonier), Collection Portail, Armand Colin, 2019, 280 p.
- Clerc Pascal, Deprest Florence, Labinal Guilhem et al., Géographies. Épistémologie et histoire des savoirs sur l'espace. Armand Colin, « U », 2019, 352 pages.
- Clerval Anne, Antoine Fleury, Julien Rebotier, Serge Weber (dir.), 2015, Espace et rapports de domination, Rennes, Presses universitaires de Rennes, Coll. Géographie sociale, 400 p.
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Confronter les débats épistémologiques dans les géographies du politique
Dépasser le cadre étatique sans pour autant l’ignorer
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L’exemple de l’Union européenne
- Dossier de Géoconfluences : Territoires européens : régions, États, Union
- Sous-dossier : « Les réseaux transeuropéens de transport : relier pour intégrer ? »
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- Briot Ninon, « Mettre en scène l’appartenance à l’UE : la Semaine européenne des régions et des villes », Géoconfluences, septembre 2020.
- Briot Ninon, « Image à la une. Vues de Bruxelles, sur les traces de la bruxellisation », Géoconfluences, septembre 2023.
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Varier les échelles et les grilles de lecture
- Glossaire de Géoconfluences : échelle ; multiscalaire ; transcalaire
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- Bailoni Mark, « Un an après le référendum sur le Brexit, un Royaume-Uni divisé et fragilisé », Géoconfluences, 2017.
- Bailoni Mark, « Comprendre le vote pour le Brexit : de l’utilité d’une analyse territoriale », Hérodote, 2017/1 (N° 164), p. 43-64.
- Choplin Armelle, « Produire la ville en Afrique de l’Ouest : le corridor urbain de Accra à Lagos », L'Information géographique, 2019/2 (Vol. 83), p. 85-103.
- Clerc Valérie, « Repenser la catégorie « bidonville ». De Damas à Yangon, les quartiers précaires à l’épreuve des politiques urbaines », Revue internationale et stratégique, 2018/4 (N° 112), p. 139-148.
- Dall'aglio Louis , « Image à la une. La laïcité dans l’espace public, de la théorie à la pratique : les carrés confessionnels dans les cimetières municipaux », Géoconfluences, décembre 2022.
- Djatcheu Martin Luther, « Fabriquer la ville avec les moyens du bord : L’habitat précaire à Yaoundé (Cameroun) », Géoconfluences, septembre 2018.
- Fauveaud Gabriel, « Les nouvelles géopolitiques de l’immobilier en Asie du Sud-Est : financiarisation et internationalisation des marchés immobiliers à Phnom Penh, Cambodge », Hérodote, 2020/1 (n° 176), p. 169-184.
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- Ghorra-Gobin Cynthia et Azuelos Martine, « Le Minnesota : comprendre les enjeux nationaux au prisme des territoires », IFRI Note 39, septembre 2020.
- Ghorra-Gobin Cynthia, « Le triomphe de la ville ou de la métropole ? Mise en perspective de deux débats dans le champ des études urbaines aux États-Unis », Géoconfluences, juillet 2015.
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Frontières
>>> Voir notre bibliographie sur les frontières.
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- Masson, Dominique. « Politique(s) des échelles et transnationalisation : perspectives géographiques ». Politique et Sociétés, volume 28, numéro 1, 2009, p. 113–133.
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Le cas sud-africain
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« Chinafrique »
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- Cabestan Jean-Pierre, « Les relations internationales de la Chine après la crise de 2008 », Géoconfluences, février 2016.
- Cattaruzza Amaël, « Le cyberespace et les mutations de l’espace stratégique », Stratégique, 2019/3 (N° 123), p. 225-240.
- Chaponnière, Jean-Raphaël et Gabas, Jean-Jacques, Le temps de la Chine en Afrique – Enjeux et réalités au sud du Sahara, Paris, Karthala, 2012, 216 p.
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- Pairault Thierry, « Quelle présence chinoise en Afrique ? », Les cafés géographiques, janvier 2018.
GAFAM et BATX
- Glossaire de Géoconfluences : GAFA, GAFAM, Géants du net ; BATX
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- Chevallier Marc, « Trop chers Gafam », Alternatives Économiques, 2020/10 (n° 405), p. 60-61.
- Nocetti Julien, « La Chine, superpuissance numérique ? Un nouveau champ de compétition et d’affrontement », dans : Thierry de Montbrial éd., Les chocs du futur. Ramses 2019. Paris, Institut français des relations internationales, « Ramses », 2018, p. 124-129.
- Nocetti Julien, « La diplomatie à l’heure du numérique. De la diplomatie numérique à la diplomatie du numérique », dans : Thierry de Montbrial éd., La guerre de l'information aura-t-elle lieu ? Ramses 2018. Paris, Institut français des relations internationales, « Ramses », 2017, p. 150-155.
- Smyrnaios Nikos, « L’effet GAFAM : stratégies et logiques de l’oligopole de l’internet », Communication & langages, 2016/2 (N° 188), p. 61-83.
Géoéconomie
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Des politiques publiques à l’interface de champs d’action multiples
Politiques économiques et modèles économiques
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- Carroué Laurent, « Mondialisation et localisation des activités économiques : les nouveaux défis posés par l’entrée dans le XXIe siècle », Territoires 2040, n° 6, DATAR, 2016.
- Carroué Laurent, « Mondialisation et démondialisation au prisme de la pandémie de Covid-19. Le grand retour de l’espace, des territoires et du fait politique », Géoconfluences, mai 2020.
- Gilli Frédéric, « Les modèles urbains en économie et géographie. Approche comparée », L’Espace géographique, 2001/2 (tome 30), p. 165-178.
- Quenan Carlos, Velut Sébastien. Les enjeux du développement en Amérique latine : Dynamiques socioéconomiques et politiques publiques. Agence Française de Développement (AFD) ; Institut des Amériques (IdA), janv. 2014. Disponible en ligne.
- Velut Sébastien. Mondialisation et développement territorial en Amérique latine. Argentine-Chili. Géographie. HDR. Université de la Sorbonne nouvelle - Paris III, 2007.
Stratégies de développement et d’émergence
- Glossaire de Géoconfluences : BRICS ; corridor ; croissance économique ; développement ; émergence
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- Cariou Alain, « Les corridors centrasiatiques des nouvelles routes de la soie : un nouveau destin continental pour la Chine », L’Espace géographique, 2018/1 (Tome 47), p. 19-34.
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- Doligez François, « L’aide au développement à l’épreuve des stratégies absurdes », Revue internationale des études du développement, 2020/1 (N° 241), p. 87-111.
- Duchère Yves, « L'État-parti et la ville. Le moment post-moderne de l'urbanisation vietnamienne », Géoconfluences, janvier 2023.
- Échogéo, numéro sur les corridors de développement, 49 | 2019 – juillet / septembre 2019.
- Lombard Jérôme, Ninot Olivier, Steck Benjamin, « Corridors de transport en Afrique et intégration territoriale en questions », dans : Alia Gana éd., La régionalisation du monde. Construction territoriale et articulation global/local. Paris, Karthala, « Hommes et sociétés », 2014, p. 253-272.
Politiques de compétitivité
- Glossaire de Géoconfluences : Avantage compétitif / comparatif ; Innovation ; Pôle de compétitivité ; Start-up
- Ardinat Gilles, Géographie de la compétitivité. Presses Universitaires de France, « Partage du savoir », 2013, 226 pages.
- Benoît Léa, Bernard Calas, Sylvain Racaud, Olivier Ballesta et Lucie Drevet-Demettre, « Roses d'Afrique, roses du monde », Géoconfluences, septembre 2017.
- Bourdin Sébastien, « La Politique de cohésion pour 2021-2027 : vers une plus grande territorialisation ? », Géoconfluences, octobre 2020.
- Carroué Laurent, « Paris-Saclay, une Silicon Valley à la française ? », Géoconfluences, mars 2017.
- Grandclement Antoine, « Les pôles de compétitivité : d’une géographie de l’innovation à une géographie de la production », Géoconfluences, décembre 2020.
- Mareï Nora et Wippel Steffen , « Une perspective urbaine de la régionalisation du monde : Tanger, métropole (eur)africaine », Belgeo [En ligne], 4 | 2020.
« Shrinking cities » et territoires perdants de la mondialisation
- Glossaire de Géoconfluences : désindustrialisation ; Friches ; Rust Belt ; Shrinking city ; vacants
- Agier Michel , « Le ghetto, l’hyperghetto et la fragmentation du monde », Revue de l’Institut de Sociologie [En ligne], 83 | 2013.
- Baffico, Stéphanie, 2016. « De "Charm City" à "Farm City" : la reconquête des espaces en déshérence par l’agriculture urbaine à Baltimore », Géoconfluences
- Béal Vincent, Anaïs Collet, James DeFilippis, Richard E. Ocejo, Max Rousseau (coord.), « Villes en décroissance », dossier dans Métropolitiques, 2017 [sommaire].
- Florentin Daniel, « Shrinking city », Géoconfluences, novembre 2016.
- Fol, Sylvie, 2010. « "Déclin urbain" et shrinking cities : une évaluation critique des approches de la décroissance urbaine », Annales de géographie, 2010/4 (n°674)
- Giband, David, 2015. « La fin des ghettos noirs ? Politiques de peuplement et recompositions socio-ethniques des métropoles américaines », Géoconfluences
- Le Gallou Aude, « Explorer les lieux abandonnés à Détroit et à Berlin : tourisme de l’abandon et trajectoires patrimoniales », Géoconfluences, juin 2021.
- Nussbaum, Florence, 2015. « Quartiers fantômes et propriétaires invisibles. Les propriétés abandonnées, symptômes de la crise des villes américaines », Géoconfluences
- Paddeu, Flaminia, Florentin, Daniel, 2013, « Le déclin au quotidien : crise perçue et espace vécus à Leipzig et Detroit », Urbanités, mis en ligne le 8 novembre 2013
- Wolff, Manuel, Fol, Sylvie, Roth, Hélène et Cunningham-Sabot, Emmanuèle, 2013. « Shrinking Cities, villes en décroissance : une mesure du phénomène en France », Cybergeo, mis en ligne le 14 décembre 2013
Habitat informel
- Glossaire de Géoconfluences : bidonville ; informalité ; kampung ; township
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- Joseph Samba Gomis, « Quand la débrouille des habitants pallie une politique urbaine défaillante : l’extension de l’habitat informel dans l’agglomération de Ziguinchor (Sénégal) ». Géoconfluences, septembre 2021. Sur les conséquences de l'absence de politique urbaine et de document d'urbanisme.
- Djatcheu, Martin Luther (2018), « Fabriquer la ville avec les moyens du bord : L’habitat précaire à Yaoundé (Cameroun) », Géoconfluences, septembre 2018.
- Imbert Christophe, Julie Chapon et Madeleine Mialocq, « L’habitat informel dans l’ouest de l’Ariège : marginalité ou alternative à la norme ? », Géoconfluences, avril 2018.
- Knafou, Rémy. « Touristes dans les bidonvilles : après la télé réalité, le "tourisme réalité" », Géoconfluences, 2011.
- Lanne, Jean-Baptiste, « Portrait d’une ville par ceux qui la veillent. Les citadinités des gardiens de sécurité dans la grande métropole africaine (Nairobi, Kenya) », Géoconfluences, 2017.
- Reiss, Camille, « Téléphérique ou taxis collectifs ? Vers un désenclavement des quartiers informels de Medellín (Colombie) », Géoconfluences, mai 2021.
- Théry, Hervé, « Portrait de São Paulo (2) : contrastes, problèmes, défis », Géoconfluences, 2016.
Gentrification
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- Clerval Anne, Antoine Fleury, Julien Rebotier, Serge Weber (dir.), 2015, Espace et rapports de domination, Rennes, Presses universitaires de Rennes, Coll. Géographie sociale, 400 p.
- Clerval Anne, Paris sans le peuple. La gentrification de la capitale. La Découverte, « Poche / Sciences humaines et sociales », 2016, 336 pages.
- Collet Anaïs, Rester bourgeois. Les quartiers populaires, nouveaux chantiers de la distinction. La Découverte, « TAP / Enquêtes de terrain », 2015, 288 pages.
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- Depraz Samuel, 2016. « Les nouveaux bourgeois des campagnes : vers une éviction rurale ? » Les Cafés Géographiques de Chambéry-Annecy. janvier 2017.
- Jeanmougin, Hélène. « Gentrification, nouveau tourisme urbain et habitants permanents : des conflits de coprésence révélateurs de « normes d’habiter » divergentes : l’exemple du Reuterkiez à Berlin. » Téoros, volume 39, numéro 1, 2020.
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- Richard Frédéric, Dellier Julien, Tommasi Greta, 2014. « Migration, environnement et gentrification rurale en Montagne limousine » Journal of Alpine Research | Revue de géographie alpine, (102-4).
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Entre-soi et communautés fermées
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- Boyer, Anne-Lise, 2016, « Image à la une : Green Valley, Arizona : vivre vieux et heureux au pied d’une mine à ciel ouvert », Géoconfluences
- Capron Guénola, « Les ensembles résidentiels sécurisés dans les Amériques: une lecture critique de la littérature », L’Espace géographique, 2004/2 (tome 33), p. 97-113.
- Lanne, Jean-Baptiste, 2017, « Portrait d’une ville par ceux qui la veillent. Les citadinités des gardiens de sécurité dans la grande métropole africaine (Nairobi, Kenya) », Géoconfluences
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- Le Goix Renaud, « Du manteau d’Arlequin au Rubik’s cube : analyser les multiples dimensions de trente années d’évolutions socio-économiques des quartiers en Californie du Sud », Géoconfluences, janvier 2016.
- Lehman-Frisch Sonia, Capron Guénola, « 9. Le sentiment de quartier en milieu gentrifié : de San Francisco à Bogotá », dans : Authier Jean-Yves éd., Le quartier. Paris, La Découverte, « Recherches », 2007, p. 116-126.
- Madoré, François, 2005, « Nouveaux territoires de l'habiter en France : les enclaves résidentielles fermées », Géoconfluences
- Madoré François, « La petite ville française au défi de l'enfermement résidentiel », Norois, 2012/2 (n° 223), p. 43-62.
- Madoré François, Chevalier Jacques, Billard Gérald et al., « Les résidences fermées », L'Économie politique, 2012/1 (n° 53), p. 7-15.
- Moret, Alice, « Une "gated community low cost" au Brésil : le logement social, du droit à la ville à la distinction sociale ? », image à la une de Géoconfluences, avril 2018.
- Moret Alice, « Le logement social à Florianópolis (Brésil) : des gated communities low cost ? », Géoconfluences, juin 2019.
- Pinçon Michel, Pinçon-Charlot Monique, Sociologie de la bourgeoisie. La Découverte, « Repères », 2016, 128 pages.
Politiques migratoires
>>> Voir notre bibliographie : « Migrants, migrations, territoires dans le monde (ENS Ulm, 2021), bibliographie indicative » par Marion Mare, 2020.
Le politique et la justice spatiale
Justice spatiale
- Glossaire de Géoconfluences : justice spatiale
- Brennetot Arnaud, « Les géographes et la justice spatiale : généalogie d'une relation compliquée », Annales de géographie, 2011/2 (n°678), p. 115-134.
- Bret, Bernard (dir.), Justice et injustices spatiales. Nouvelle édition [en ligne]. Nanterre : Presses universitaires de Paris Nanterre, 2010. 322 p.
- Bret Bernard (2015) : Pour une géographie du Juste, Lire les territoires à la lumière de la philosophie morale de John Rawls, Presses Universitaires de Paris Ouest, coll. Espace et Justice
- Bret Bernard, « Notion à la une : justice spatiale », Géoconfluences, septembre 2015.
- Harvey David (1973), Social Justice and the City, Londres, Arnold, 336 p.
- Lefebvre Henri (1968), Le droit à la ville, Paris, Anthropos, 164 p.
- Rawls John, Théorie de la justice, 1971, trad. 1987, Paris, Seuil, 666 p.
- Reynaud Alain (1981), Société, espace et justice, Paris, Presses Universitaires de France, 263 p.
- Gervais-Lambony Philippe (dir.) (2009), n° spécial Justice Spatiale, Annales de Géographie, n° 665 – 666, janvier-avril 2009.
- Gervais-Lambony Philippe, Dufaux Frédéric, « Justice... spatiale ! », Annales de géographie, 2009/1-2 (n° 665-666), p. 3-15.
- Slocum R., Cadieux K.V., Blumberg R., « Solidarité, espace et "race" : vers des géographies de la justice alimentaire », Justice spatiale | spatial justice, n°9, janvier.
Dénoncer les injustices
- Glossaire de Géoconfluences : assignation ; genre ; inégalité, inégalités sociales ; intersectionnalité ; race
- Beauguitte Laurent et Severo Marta, « Luttes de territoire : enjeux spatiaux et représentations sociales », L’Espace Politique [En ligne], 37 | 2019-1.
- Blidon Marianne, « Genre », notion à la une de Géoconfluences, janvier 2015.
- Coutras Jacqueline, « Violences urbaines et restauration de l’identité spatiale masculine », Espaces, Populations, Sociétés, 20:3, 2002, pp. 295-307.
- Delage Aurélie, « Le Bronx, des flammes aux fleurs : combattre les inégalités socio-spatiales et environnementales au cœur de la ville globale ? », Géoconfluences, janvier 2016.
- Dietrich Judicaëlle, « Politiques de l’eau et lutte contre la pauvreté à Jakarta, un rendez-vous manqué », Géoconfluences, juin 2020.
- Froment-Meurice M., Produire et réguler les espaces publics contemporains. Les dispositifs de gestion de l’indésirabilité à Paris, thèse Université Paris-Est, LabUrba, 2016.
- Hancock C., 2002, « Genre et géographie : les apports des géographies de langue anglaise ». Espace, populations, sociétés, No.20/3, 257-264.
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- Hancock Claire, « La ville, les espaces publics… et les femmes », Les Cahiers du Développement Social Urbain, 2018/1 (N° 67), p. 11-13.
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- Lieber Marylène, Genre, violences et espaces publics. La vulnérabilité des femmes en question, Paris, Les presses de SciencesPo, 2008.
- Morelle Marie, Ripoll Fabrice, « Les chercheur-es face aux injustices : l'enquête de terrain comme épreuve éthique », Annales de géographie, 2009/1-2 (n° 665-666), p. 157-168.
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- Veschambre Vincent, « Entre luttes identitaires et instrumentalisation consensuelle », Géographie et cultures [En ligne], 72 | 2009.
- Veschambre, Vincent. « Appréhender la dimension spatiale des inégalités : l’accès au "conservatoire de l’espace" » In : Justice et injustices spatiales [en ligne]. Nanterre : Presses universitaires de Paris Nanterre, 2010.
Politique alternatives
- Glossaire de Géoconfluences : green politics
- Baffico Stéphanie, « Les métropoles américaines à l'épreuve du développement durable. La mobilisation locale à l'assaut du pouvoir fédéral l'exemple de Baltimore », L'Information géographique, 2012/4 (Vol. 76), p. 97-118.
- Baffico Stéphanie, « De "Charm City" à "Farm City" : la reconquête des espaces en déshérence par l’agriculture urbaine à Baltimore », Géoconfluences, avril 2016.
- Baffico Stéphanie , « Les green schools, opportunité contre la ségrégation ou marchandisation du développement durable ? L’exemple du nouvel East Side de Baltimore », Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs, 19 | 2020, 53-78.
- Beal Vincent et Rousseau Max (2014), « Alterpolitiques ! » Métropoles [En ligne] vol. 15.
- Grillot T. et Larchet N., 2015, « Militantisme et alimentation alternative aux États-Unis », La Vie des Idées, entretien avec Julie Guthman.
- Festa Daniela (avec la contribution de Mélanie Dulong de Rosnay et Diego Miralles Buil), « Les communs », Géoconfluences, juin 2018.
- Paddeu F., 2012, « L’agriculture urbaine dans les quartiers défavorisés de la métropole new-yorkaise: la justice alimentaire à l’épreuve de la justice sociale », VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement, 12, n°2.
- Paddeu F., 2016, « D’un mouvement à l’autre : des luttes contestataires de justice environnementale aux pratiques alternatives de justice alimentaire ? », Justice spatiale | spatial justice, n° 9, janvier.
- Paddeu Flaminia, « Agir à l’heure de l’anthropocène. Les quatre familles de l’environnementalisme urbain », L'Information géographique, 2017/3 (Vol. 81), p. 32-53.
- Nédélec Pascale, « De nouveaux mots pour de nouvelles modalités de fabrique de la ville ? Initiatives citadines d’aménagement des espaces publics », L'Information géographique, 2017/3 (Vol. 81), p. 94-107.
- Rousseau Max et Béal Vincent , « Alterpolitiques! 2 », Métropoles [En ligne], 17 | 2015.
Des géographies engagées
Pierre George et la « géographie active »
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- Gaudin Solène , « Le temps de l’engagement, enjeux et développement d’une géographie appliquée (1970-1980) », Bulletin de l’association de géographes français [En ligne], 92-1 | 2015.
- George p., R. Guglielmo, B. Kayser et Y. Lacoste, La Géographie active. 1964. Compte-rendu de Georges Viers dans la Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, 1966.
- George Pierre, Le métier de géographe, 1990, p. 70.
- Ginsburger Nicolas, « Géographes actifs, géographie politique : portraits comparés et croisés de Wolfgang Hartke et Jean Dresch au milieu des années 1950 », L’Espace géographique, 2015/4 (Tome 44), p. 349-360.
- « Pierre George (1909-2006) : un géographe témoin de son temps. Hommage des Annales de Géographie », Annales de géographie, 2008/1 (n° 659), p. 3-31.
Géographie engagée, radicale
- Bataillon C., 2006, « Six géographes en quête d’engagement : du communisme à l’aménagement du territoire. Essai sur une génération », Cybergeo.
- Antoine Bailly et Lise Bourdeau-Lepage, « Pour une géographie engagée, à l’écoute des populations. Entretien avec Antoine Bailly », Métropolitiques, 28 mars 2012.
- Gintrac, Cecile. (2012) « Géographie critique, géographie radicale : Comment nommer la géographie engagée ? » Carnets de géographes. 4 | 2012.
- Collignon B. (2001), « La géographie radicale : à la recherche d’un nouveau souffle » in Staszak J.‑F. (dir.) Géographies anglo-saxonnes. Tendances contemporaines, Paris, Belin, p. 131-138.
- Guermond Yves, « Pour une géographie engagée », Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne], Les 20 ans de Cybergeo.
- De Koninck R. (2004) « La géographie critique », in Bailly et al. (dir.), Les concepts de la géographie humaine, Paris, Economica, p. 185-198.
- Keucheyan R. (2011) « David Harvey, le retour du marxisme », Contretemps.
Les géographes aménageurs
- « Géographie citoyenne. Hommage à Michel Phlipponneau ». Géographes associés n°19, 2e semestre 1996. Le Géoforum 1996 de Rennes.
- Hélène Lamicq, « Itinéraires d’un géographe engagé », Strates [En ligne], Hors-série | 2002 [sur Michel Rochefort].
- Merlin Pierre. « Géographie et aménagement. », Travaux de l'Institut Géographique de Reims, n°79-80, 1990. 20 ans de TIGR, 20 ans de géographie, sous la direction de M. Bazin, J. Domingo et A. Marre. p. 21-28.
- Phlipponneau M., 1999. « Débat autour du géographe, acteur politique et de la géographie appliquée, avec Jean Bastié, Michel Philipponneau et Christian Pierret ». In « Le Géographe, acteur politique », Colloque de la Commission de Géographe Appliquée au Sénat, 8 janvier 1998, Acta Geographica, p. 100-105.
- Phlipponneau Michel « La région et l’État , parcours d’un géographe régionaliste », d'après une conférence de Michel Phlipponneau à l'École Normale Supérieure de Lyon, Géoconfluences, février 2003, republiée en avril 2018.
- Rivière Dominique, 2005, « Michel Rochefort et l’aménagement », Strates, Hors-série, 2002.
Géographes et urbanisme
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- Chadoin O., Godier p., Tapie G., (2000), Du politique à l’œuvre : système et acteurs des grands projets urbains et architecturaux, La Tour d’Aigues, éd. de l’Aube.
- Claude V., (2006), Faire la ville. Les métiers de l’urbanisme au XXe siècle, Marseille, éd. Parenthèses.
- Massardier G., (1996), L’État savant. Expertise et aménagement du territoire, Paris, L’Harmattan.
Les géographes face à la politique
- « Mai-juin 68, l’Espace géographique et la mémoire d’une communauté. Débat, 16 juin 2008 », L’Espace géographique, 2020/1 (Tome 49), p. 5-45. Avec plusieurs encadrés biographiques de géographes.
- Cadiou Stéphane. « Projet urbain, débats intellectuels et engagements savants. Le cas de l’agglomération bordelaise ». Les Annales de la Recherche Urbaine, PUCA, 2008, p. 58-67. ffhalshs-00821417f
- Paul Claval, « Le marxisme en arrière-plan », Géocarrefour [En ligne], Vol. 78/1 | 2003, mis en ligne le 29 mai 2007.
- Clerc p. (2011). « Tous colonialistes ? Les géographes français et l’idéologie coloniale », communication au colloque « Quand l’injustice crée le droit : le procès des insurgés de Cayenne à Nantes en 1931 », Archives départementales de Loire-Atlantique, 14 et 15 avril, 17 p.
- Deprest F., 2009, Géographes en Algérie (1880-1950). Savoirs universitaires en situation coloniale, Paris, Belin, coll. « Mappemonde », 348 p.
- Dresch J. (1955). « L’enseignement de la géographie et la recherche en Union soviétique ». Annales de géographie, vol. 64, no 345, p. 378-386.
- Ginsburger Nicolas, Marie-Claire Robic, Jean-Louis Tissier, Géographes français en Seconde Guerre mondiale. Éditions de la Sorbonne. Voir la table des matières.
- Ginsburger Nicolas, « Ne pas « perdre entièrement de vue la géographie ». Diversités des géographies politiques française et allemande dans les années 1950 », L’Espace géographique, 2015/4 (Tome 44), p. 361-368.
- Lacoste Yves, « Vincennes et le département de géographie », Hérodote, 2018/1 (N° 168), p. 157-163.
- Nicolas-Artero Chloé, « Une géographe engagée face aux rapports de pouvoir autour de l’eau : retour réflexif sur les situations d’enquête au Chili », Carnets de géographes [En ligne], 11 | 2018
- Pailhé Joël , « Références marxistes, empreintes marxiennes, géographie française », Géocarrefour [En ligne], Vol. 78/1 | 2003.
- Semmoud Nora, « Des géographes français pendant la guerre d’Algérie. Engagement contre le colonialisme et renouvellement de la géographie », Les Cahiers d’EMAM [En ligne], 23 | 2014.
Les géographes font de la politique
- Durand Mathieu , « Quelle approche territoriale pour un maire/géographe ? Entretien avec Dominique Amiard », EchoGéo [En ligne], 17 | 2011.
- Durand Mathieu, « Quand le géographe laisse sa trace sur le territoire », EchoGéo [En ligne], 17 | 2011.
- Ferri Mireille. « Témoignage d'une élue-géographe ». In: Géographes associés n°19, 2e semestre 1996. Géographie citoyenne. Hommage à Michel Phlipponneau. Le Géoforum 1996 de Rennes. p. 53-57.
- Foucher Michel, Arpenter le monde. Mémoires d’un géographe politique, éd. Robert Laffont, coll. « Le monde comme il va », Paris, 2021, 335 p. [lire l’entretien avec Pierre Verluise]
- Vanier Martin. « Les limites du territoire : regards de géographes élus locaux ». Revue de géographie de Lyon, vol. 72, n° 3, 1997. « Les ciseaux du géographe : coutures et coupures du territoire ». p. 239-249.
Les géographes, l’environnement et la politique
- Bally Frédéric, « La nature en ville : un enjeu géopolitique », compte-rendu par Christiane Peyronnard d'une intervention au festival de géopolitique de Grenoble, Les Clionautes, mars 2017.
- Brédif Hervé, Réaliser la terre. Prise en charge du vivant et contrat territorial. Éd. de la Sorbonne, coll. « Territoires en mouvement ».
- Chartier Denis et Rodary Estienne, « Géographie de l’environnement, écologie politique et cosmopolitiques », L’Espace Politique, 1 | 2007-1.
- Jégou Anne, « Les géographes français face au développement durable », L'Information géographique, 2007/3 (Vol. 71), p. 6-18.
- Paddeu Flaminia, « Agir à l’heure de l’anthropocène. Les quatre familles de l’environnementalisme urbain », L'Information géographique, 2017/3 (Vol. 81), p. 32-53.
- Sajaloli Bertrand, « Les géographes et la nature : regards nouveaux », Bulletin de l’association de géographes français, 96-2 | 2019, 155-160.
- Rodary Estienne, « Pour une géographie politique de l'environnement », Écologie & politique, 2003/1 (N°27), p. 91-111.
Sélection bibliographique : Jean-Benoît Bouron, responsable éditorial de Géoconfluences.
Dernière mise à jour : juillet 2021.
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Pour citer cet article :
« Géographies du politique : bibliographie indicative (agrégation de géographie, 2022 à 2025) », Géoconfluences, juillet 2021.
https://geoconfluences.ens-lyon.fr/programmes/concours/geographies-du-politique-bibliographie